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Strahlegghorn (3461)

On pourrait résumer le week-end ainsi :

- Les courses avec Laurent sont géniales. Point final.

Je ne résiste toutefois pas à ajouter quelques anecdotes à ce bref rapport.

Les préparatifs de course commencent mal. Plusieurs désistements du côté de la gente masculine et notre chef de course, qui souffre de maux d’estomac, ne peut pas s’alimenter correctement quelques jours avant la course.

Samedi matin, c’est donc un Laurent encore amaigri qui espère trouver les forces nécessaires pour emmener son équipe de « drôles de dames » de Grindelwald jusqu’au sommet du Strahlegghorn en passant une nuit à la Schreckhornhütte.

Les 4 cordées sont déjà formées et j’ai le plaisir de faire équipe avec Caroline. Je n’ignore pas qu’elle déteste être bloquée par ces compagnons de cordée…

Leila qui vit de temps en temps à Grindelwald me procure une paire de bâtons de dernière minute. Je saurai plus tard que ces bâtons vont contribuer au fait que je ne sois pas complétement immobilisé par des courbatures le lundi suivant. Merci Leila pour ce prêt. Tu as surtout été pour nous tous un joli brin de fraîcheur tout au long de ce week-end trop chaud. On peut désormais affirmer que la jeunesse actuelle se porte à merveille.

La montée à la cabane se fait à un bon rythme. On peine à voir que Laurent est amoindri. L’orage menace mais nous devons malgré tout faire quelques pauses car Isabelle a soif. Nous sommes toutefois bien abrités à la cabane lorsque l’orage éclate. Tout le monde en profite pour faire du stretching à sa manière et Leila ne manque pas de relever que certain peuvent être un peu plus rigide que d’autre.

Après le souper, Isabelle me propose d’aller faire la reconnaissance du départ de la course du lendemain. Il pleut encore quelques gouttes mais j’ai embarqué une pélerine de festival pour rester bien au sec. A peine enfilée, Isabelle part dans un éclat de rire interminable et ne manque bien sûr pas d’immortaliser la scène. Nous effectuons malgré tout une reconnaissance efficace.

A 4h00, au petit déjeuner, les mines sont moins joyeuses. Stéphanie a encore les yeux collés et Steffi, notre toute petite Grisonne, n’est pas vraiment dans son assiette. Isabelle se plaint de ne pas trouver du thé de marche chaud, alors qu’elle a emmené un thermos, et s’offusque de la taille ridicule de sa tasse de thé. Ce n’est pas le moment de plaisanter et je garde bien pour moi la pensée qu’Isabelle et Steffi feront la paire pour composer la cordée « grincheuse ».

Nous progressons rapidement jusqu’au Strahleggpass, Les Älplermagronen et les pavés au chocolat ont requinqué notre Laurent. Isabelle et Steffi montrent ensuite la voie sur l’arête sommitale et ont probablement atteint le sommet avant que nous décidions l’ordre des trois cordées suivantes. Finalement, Caroline et votre auteur traçons une voie sur le fil de l’arête, suivis de Christine et Leila, qui alternent la première de cordée, puis de Laurent et Stéphanie qui ferment la marche. Le temps est splendide, la température super agréable et nous profitons pleinement de cette arête et du sommet avant de redescendre à la cabane.

Après une pause boisson et une petite douche, bien méritée, pour Caroline, nous entamons la descente jusqu’à Grindelwald. Laurent qui a retrouvé tous ces moyens donne le rythme. Par chance, nous devons faire quelques pauses car Isabelle a soif, soif et encore soif. Je confie à Christine que je rêve de me briser le tendon d’Achille pour être héliporté ; elle me confie qu’elle n’est pas au mieux non plus et nous élaborons d’autres stratégies lors de cette interminable descente. Lors de notre dernière pause à la cabane Bäregg, je suis soulagé de constater que tout le monde ressent bien la fatigue. Lorsque Laurent demande gentiment à Stéphanie si elle va supporter de porter la corde jusqu’en bas, elle lui répond vigoureusement qu’elle va porter « ce machin » jusqu’en bas.

Et pour finir, j’espère que les genoux cabossés de Caroline et Isabelle se rétabliront bien vite et n’aimerais pas être cordonnier à Marin en ce début de semaine.

Merci à Antoine pour la rédaction de ce texte assaisonné à souhait et à tous pour les bons moments partagés. Laurent