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3 jours Ski Rando Région Bourg-St-Bernard

Jour 1

Lundi 26 décembre au soir deux éclaireurs annoncent qu'il neige à Bourg-St-Pierre. Vous y croyez, vous ? Gilles en tous cas y croit suffisamment pour motiver une petite équipe qui se retrouve à 9h le lendemain matin pour un café-croissant au Bivouac Napoléon. Magnifique, ce ciel sans nuage ! Mais les pentes à l'altitude de Bourg-Saint-Pierre sont à peine saupoudrées de blanc, inskiables, alors que plus haut le danger d'avalanche est à nouveau marqué… Va falloir composer… Gilles nous propose donc un objectif assez safe, le Col Ouest de Barasson. La Princesse des neiges nous conduit sans encombre au parking-patinoire de Bourg-Saint-Bernard d'où nous découvrons des pentes déjà bien plus blanches… On commence à y croire !

On chausse les skis et on entame la montée par la route du col. A l'Hospitalet, Gilles nous propose de quitter l'autouroute pour un itinéraire Bis, encore moins exposé, via le Plan de Tcholeire. Mais quelle bonne idée ! Qu'est-ce-qu'on est mieux là-haut que dans le trou en bas ! Les traceurs se relayent, et pour cause… c'est qu'il y en a un paquet de cette belle poudre vierge ! Mais combien ? Gilles veut en avoir le cœur net. Il sort la pelle et commence à creuser, creuser, creuser… 1 mètre !... de poudre bien homogène avant d'atteindre la première couche plus dure. Cette fois on y croit vraiment ! On peut déjà se réjouir de la descente !

Arrivés au Col, on profite du panorama mais on ne s'attarde pas trop. Y'a un peu du monde là-haut… même des curieux qui se demandent pourquoi on n'a pas suivi le tracé officiel… Réponse évasive de Gilles… (On voudrait quand-même pas que tout soit tracé quand on revient demain !?)

La descente dans la Combe de Barasson tient ses promesses, poudreuse à souhait ! On en redemande. Mais d'abord pic-nic… en deux actes… ce farceur de soleil jouant à cache-cache derrière le Mont Mort.

Requinqués, on remonte rejoindre notre itinéraire Bis du Plan de Tcholeire. On y est à nouveau tous seuls - ou presque… désolé, Monsieur Lapin, de vous avoir fait si peur ! -  et les pentes repérées à l'aller sont toujours encore vierges. Qui aurait parié ce matin qu'on se ferait une telle descente ? Du pur bonheur !

Autour de la traditionnelle bière qui s'en suit, on échange nos impressions et nos photos toutes plus belles les unes que les autres. Mais chut ! Et interdiction de poster ça sur les réseaux sociaux, ça reste entre nous !

Merci Gilles d'y avoir cru malgré les webcams et prévisions peu encourageantes et de nous avoir embarqués pour cette journée cinq étoiles !

Christine

Jour 2

Malgré l'interdiction de divulguer nos géniales photos d'hier, les randonneurs loquaces ont fait des émules et le parking de Bourg-Saint-Bernard regorge de voitures. Peu importe, Gilles nous oriente vers le Col Sud de Menouve. Personne, pas de lapin en vue, seuls les pylônes de la défunte remontée mécanique entachent le paysage. Les ouvreurs se succèdent dans l'ombre et tracent jusqu'au col dans une neige irrégulière, dure, cartonnée. 

Récompense au col; l'Italie nous offre soleil et pente jouissive. Nous avalons 400 mètres de dénivelé en courbes magiques, danses élégantes et ski extatique. La jouissance ouvrant l'appétit, les pique-niques sont extraits des sacs à dos et nourrissent les bienheureux dans un décor de rêve. Valérie immortalise les portraits avant la montée sur le Col Sud de Menouve.

Aïe, aïe: la descente sur le Plan de Tcholeire n'est pas à la hauteur du spectacle. Dans une neige successivement dure, cartonnée ou lourde, nous proposons des courbes improbables avec des allures de pantins désarticulés. Qu'importe, nous apprenons l'humilité face à la nature. L'arrivée sur le chemin menant au parking de Bourg-Saint-Bernard s'avère délicate pour le pouce de Gilles qui prend une mauvaise direction.

L'étape suivante nous mène à la bière et chacun peut conter ses exploits illustrés par des photos.

Merci à Gilles des choix judicieux et du reste. Nous te tenons les (le?) pouces.

Jour 3

Col du Gd St Bernard - Grande Chenalette - Champignon

En ce 3ème jour dans la région du St-Bernard, le parking presque vide de l'ancienne station de ski (fermée en 2010) nous rappelle que les prévisions météo ne sont pas terribles. Pourtant, le soleil brille sur les sommets et c'est avec le cœur chaud mais les mains froides que nous attaquons la montée au col. Le large chemin, damé par le passage de centaines de randonneurs à ski, n'oppose aucune résistance et nous permet même de papoter côte à côte. Plus par curiosité que par nécessité, nous nous attablons à l'hospice pour une carafe de tisane bien chaude, qui nous sera finalement offerte par la maison. Valérie tombe sous le charme des lieux, et décide d'y rester pour « s'imprégner d'avantage de l'Esprit Saint ».

Le mont Mort prévu initialement n'étant pas très engageant, nous nous tournons vers la Grande Chenalette, au nord du col. Sa face au soleil nous offre une belle trace, une température printanière et un panorama sur des montagnes plus enneigées que les nôtres.  La neige est moins épaisse que l'année passée à la même période, et elle est molle, et c'est comme ça qu'on l'aime pour franchir le petit passage raide qui permet de gravir le sommet.

Pas le temps de pique-niquer, c'est Nico qui mène la cadence. Il n'y a pas non plus vraiment de place pour ça, ni pour la traditionnelle photo de groupe. Et puis, ce que tout le monde veut, c'est attaquer la descente sur la face est, direction « le Champignon ». Et on y trouvera de tout dans cette descente, des bosses, des couloirs, du carton qui casse, du carton qui tient et des taches de poudreuse toute douce.

C'est une Valérie boiteuse mais lumineuse qui nous attend à Bourg St-Bernard. Nous repartons enchantés par l'expérience de ces 3 jours, des images pleins le yeux et le natel. C'était inespéré, et nous remercions Gilles de toujours y croire !